De retour de Duabï (Episode 4)

Vieux Dubaï 

Notre dernier jour a été l'occasion de découvrir le Vieux Dubaï et de partir en voyage en Italie ....

  

Comme nous sommes arrivés avant 10h, les lieux était encore calmes, baignés de la douce chaleur du soleil matinal. C'était trés agréable, surtout que nous n'avions finalement pas eu l'occasion de vraiment nous balader à l'extérieur. Notre 1ère visite au souk de l'or ayant été écourtée pour cause de déluge, vous vous souvenez ? Alors on en profite.

Bien entendu les commerçants sont, comme dans tous les endroits touristiques du monde, beaucoup plus collants que dans les boutiques des malls, c'est sûr !  Mais, vivant maintenant depuis 4 mois à Djibouti, on est un peu rodé. Nous savons bien à présent que tout se marchande et qu'il ne faut pas hésiter à faire preuve de fermeté voir d'autorité pour obtenir un bon prix pour l'objet convoité.

Parce qu'ils en profitent bien les marchands de souvenirs ici, comme dirait l'autre :"Ils n'y vont pas avec le dos de la main morte" ... voir ils abusent carrément. Faut voir les prix qu'ils nous annonçaient, n'importe quoi. Lorsqu'ils nous demandaient d'où on venait, on leur répondait de Djibouti, ce qui a eu le don d'en faire s'étonner plus d'un..." really ???". A cela on répondait (intérieurement) "Et oui mon p'tit pote, alors tu vas pas m'entuber comme ça". D'ailleurs c'était trés amusant de marchander en anglais. Entre notre fresh accent à couper au couteau et l'Anglais aux syllabes roulées des marchands pakistanais, ça a été un festival linguistique des plus savoureux.

La vieille ville de Dubaï étant concentrée, quelques heures suffisent pour visiter à pied la plupart des sites. En longeant les quais de Dubai Creek, bras de mer naturel du golfe qui divise la ville en deux parties, nous sommes arrivés devant la porte d'entrée de L'Heritage VIllage.

Il y a différentes façon de découvrir Dubaï : en taxi, en métro ou tram, en bus, à pied et aussi en Abra.

 

Plus qu’un moyen de transport, l’abra est une curiosité culturelle.Il s’agit d’une petite embarcation traditionnelle, fonctionnelle, rapide et pratique qui permet de se rendre d’une rive à l’autre de la Creek, tout en longeant au passage les quais chargés de containers et et les vieux boutres marchands.

 

Dans ce quartier, à une échelle humaine, nous nous sommes tout de suite sentis à l'aise, retrouvant le plaisir de la promenade à pied. Ici pas de tours filant un torticolis à ceux qui essayent d'en voir le sommet, pas de piste de ski ou d'aquariums géants... L'Heritage village, bien qu'entiérement reconstitué, a été implanté à proximité des ruines de l'ancienne enceinte de fortification. Les maisons, construites en boue et barasti (les feuilles de palmier), offrent aux visiteurs un décor typique de ces villages d'oasis perdus dans le desert.

  

On se serait crus dans un décor de cinéma, dont voici le scénario en deux mots. Nous sommes deux malheureux voyageurs égarés dans le désert. La soif nous brûle la gorge, le soleil nous assomme...ne pas s'arrêter...Quand soudain, au loin, mais oui, ce n'est pas un mirage, c'est bien un village...

C'est aussi un village artisanal dans lequel on peut rendre visite à l'herboriste, le calligraphe, le potier, le céramiste, le marqueteur...(celui qui fait des marques ??? non celui qui fait de la marqueterie). Petit exemple

 

 Petit exemple de marqueterie.

 De l'artisanat et de l'art urbain...

    

Puis un p'tit tour du côté de la mosquée, elle est belle n'est-ce ? Ce blanc immaculé, cette pelouse parfaite, sans un brin d'herbe qui dépasse...C'est ça aussi Duabï. Pas un papier qui traine par terre, pas de tags sur les mûrs ou sous les ponts, c'est niquel.

J'avais jamais vu des toilettes publiques aussi propres. Imaginez (je m'adresse surtout aux filles là) des WC dans lesquels il y a toujours du papier toilette et des essuis mains et même du savon. Où ça sent bon. Des WC aux cuvettes impécables. Des sols sur lesquels on peux poser son sac sans risques de le voir souillé par une flaque de pisse ou autre (beurK). Pour finir, des WC où l'on peut faire pipi tranquillement, sans avoir l'angoisse en fouillant dans son sac à mains, qu'on a gardé sur ses genoux, de constater qu'on à plus de mouchoirs, ce qui du coup nous oblige de garder cette position inconfortable (dite de la chaise) qui consiste à plier les jambes jusqu'à 10 cm de la cuvette max pour ne surtout pas s'assoir dessus en serrant bien fort les abdos...

Bref, Dubaï est une ville super  propre.

Sympa le picto pour indiquer les toilettes pour femmes voilées...

C'est sûr que ça nous change de Djibouti...avec ses sacs plastiques dans les arbres, ses poubelles dans la rues, ses routes défoncées et ses rues en terre (et je ne vous parle pas des toilettes...). Le retour, je le sens déjà risque d'être un peu difficile. Mais pour le moment, on est bien là alors autant en profiter jusqu'au bout.

Après ça, Marcel me propose: - Et si on allait passer l'après-midi en Italie ?

A quoi j'ai naturellement répondu : - Andiamo ! Et nous voilà partis...

 Mercato Shopping Mall

Mercato est un centre commercial de taille moyenne sur la plage de Jumeirah à Dubaï. Son architecture est un mélange de style toscan et vénitien qui invite le visiteur à un voyage dans la Renaissance italienne. Ses nombreuses colonnades, petites places, fontaines, trompes-l'oeil, allées pavées, balcons et ponts en font un lieu unique à Dubaï, d'une beauté exceptionnelle.

   

 

 

Bien sûr, ce n'est pas le plus extraordinaire des malls de Dubaï, mais à mon avis, c'est le plus beau. Le Mercato c'est en fait un décor de cinéma dans lequel on peut donner libre cours à son imagination... Et soudain je deviens Juliette, implorant son beau Roméo du haut de mon balcon.

Comme je vous l'ai déjà indiqué, nous étions à Dubaï au moment de la fête national des Emirats Arabes Unis. A cette occasion, de nombreuses manifestations culturelles ont lieu un peu partout à Dubaï, et notamment dans les malls.

C'est ainsi que nous avons eu la chance de voir, et surtout d'écouter, ce groupe de musique traditionnelle venus enchanter ce décor de rêve. Un vrai mélange des cultures...j'adore !  C'était trés rythmé comme mélodie grâce aux percus qui résonnaient sous la grande verrière du Mercato. Et puis, il y avait aussi ce drôle d'instrument dans lequel souffe un des musiciens. C'est une sorte de cornemuse appelé ici une mezoued. Les musiciens chantaient et dansaient, tournoyant sur scène dans leurs belles dishdasha (longues robes blanches traditionnelles). Un super concert.

 

 Après cela, nous avons filé rejoindre nos amis au Dubaï Mall, histoire de finir en beauté. Après un p'tit Burger King (c'était mon 1er de toute ma vie, la classe), nous avons encore fait les boutiques jusqu'à 00h00...ça ne s'arrête jamais.

De retour à l'hôtel, nous avons refait nos bagages. Pour partir, nous n'avions pris qu'une valise dans laquelle nous avions mis quelques T-shirts, culottes  une p'tite trousse de toilette et sutout, un gros sac de l'armée en prévision de nos achats. Au retour, nous étions bien contents d'avoir prévu ce bagage en plus.

C'est vrai que je ne dis pas dans le blog ce que nous avons acheté... Nous avions surtout besoin de vêtements et d'équipements pour la vie ici, parce que, figurez-vous, qu'en arrivant de Normandie, nous étions sous-équipés en vêtements d'été. Je me suis donc achetée une paire de chaussure pour aller dans l'eau (pour éviter de se faire piquer par une raie en marchant dessus), un maillot de bain, des t-shirts anti-UV pour tous les 2, une paire de sandale Birkenstock, un chapeau pour aller dans l'eau, des shorts, des t-shirts coton et matière respirante, un sac à dos, un jupe, des shorts de bain pour Fred, une tenue de running, des serviettes de toilette, des boutons pour la couture (ils sont trop moches ici), du tissu et des rubans, 2 disques durs externes, du chocolat (et notamment 5 boites de Sarments du Médoc ), du thé (aux écorces de mangue), Fred s'est aussi repris des T-shirts, des tongues. Egalement un sac étanche pour le bateau, des jeux de plage, des pochettes étanches pour les téléphones et trucs qui craignent l'eau... et des cadeaux pour la famille et les amis...et quelques souvenir kistchs comme ce magnifique tapis de souris ou ce magnet de Duabï...

Finalement, nous avons fait beaucoup de léche vitrine dans les malls. Il faut dire aussi que nous avons été un peu restreints dans nos choix...et oui, là-bas aussi ce sont les collections d'hiver en ce moment, et qu'est que vous voulez qu'on fasse d'une doudoune ou de bottes fourrées ????

Retour à Djibouti (le 3/12/12)

Notre avion était prévu de décoller à 11h. Finalement nous sommes partis à 14h après avoir attendu plus d'1h30 dans l'avion pour ensuite en changer. En fait on a fait un vol Dubaï via Dubaï / Djibouti. Marcel et moi, pour passer le temps, avions acheté une carte pour avoir accès à la sélèction de films proposés dans l'avion. Nous étions donc en train de nous regarder The Bourne Legacy  (le dernier de la saga des Jason Bourne : La vengeance, La mémoire et La peur dans la peau ) depuis 45 min (soit la moitié du film) quand on nous a demandé de quitter l'avion pour être redirigé dans un autre...qui n'avait pas la télé. D.E.G.O.U.T.E.S. Depuis nous avons réussi à voir la fin du film, qui finalement ne sert à rien.

Bref, nous sommes finalement arrivés à Djibouti avec 3h de retard et avons retrouvé notre appart. Et là, ça a été terrible. Déjà le simple de fait d'arriver à l'aéroport de Djibouti qui est juste tout petit par rapport à celui de Dubaï. Et puis, comme à mon habitude, j'ai eu envie de faire pipi ...et là j'ai su que nous étions bien rentrés. Pas de papier, pas d'essuis main... c'est Djibouti quoi.

Avez-vous remarqué le nombre de picto qu'il existe en vrai pour indiquer les WC ??? c'est incroyable ! Ca c'est celui de l'aéroport de Djibouti. En fait y'a que le dessin pour symboliser la femme qui change en fonction des pays. Ici on comprend bien que la robe longue est de rigueur pour ces dames.

De retour chez nous donc, ce fut le drame. Avant de partir nous avions constaté que le robinet de la douche ne se fermait plus. Nous avions colmaté la fuite et Marcel avait prévu de changer le robinet à notre retour. Nous arrivons donc, et Fred se met à l'ouvrage. Mais impossible de fermer l'arrivée d'eau de l'appart, notre vanne était toute pourrie et si rouillée qu'il nous a été impossible de la bouger. Donc nous décidons de couper la vanne générale pour tout l'immeuble, le temps de changer la robineterie....et là, catastrophe, le truc était si pourri que tout est venu avec. Nous nous sommes retrouvés avec un trou dans le mur de la baignoire. On a essayé de bricoler un truc, mais lorsque le chouf a remis l'eau, sous la pression, le siphon de la baignoire (qui avait été changé le mois dernier, je le rappelle) a explosé. Résultat, nous nous sommes retrouvé avec plusieurs cm d'eau dans la salle de bain, le couloir de notre entrée, et celui de dehors. Nous avons dû faire couper de nouveau l'eau pour tout l'immeuble pour éviter de nous retrouver noyés. En France ce genre d'incident arrive aussi, et dans ce cas, on appelle un plombier d'urgence...oui, mais à Djibouti, ça n'exite pas. Il était 20h30 et nous étions les pieds dans l'eau. Nous nous sommes, d'un coup, sentis très seuls. Nous avons fini par appeler le proprio (qui en a rien à foutre) et qui nous a dit de joindre son chargé des travaux, cet individu désagréable au possible et incompétent. Il est venu. A tenté de couper l'eau de notre appart en fermant notre vanne afin de remettre l'eau à tout l'immeuble... peine perdue. Puis finalement nous a réclamé de l'argent, dit que nous avions tout cassé et que nous devions payé pour tout (alors que le siphon c'est lui qui l'avait changé le mois dernier je le reppelle). Bref, nous nous sommes pris la tête avec lui (une fois encore). Il a dit qu'il reviendrait le lendemanin à 9h...il s'est pointé à 11h (autant vous dire qu'il a bien été reçu).

Entre temps, nous avons appelé plusieurs personnes vivant à Djibouti depuis au moins une année, et nous avons fini par trouvé un bon plombier qui nous a fait le boulot dans la matinée du lendemain.

Voilà, depuis nous avons demandé à déménager de cet appart qui tombe de ruine de partout et pour lequel le proprio ne fait rien (il a plus de 25 demandes de travaux en retard pour ses locations).

Notre vie ici c'est n'est pas que la mer bleue, le bateau et le soleil, c'est aussi cela, et il faut faire avec. Mais on apprend vite.