Voyage en Tanzanie / Episode 4

Mercredi 24 avril : Dans les coullisses du Roi Lion

8h45. Départ du parc du Serengeti pour le Ngorongoro. Serengeti en langue Massaï signifie " plaine aride et infinie ", il suffit de regarder autour de nous pour vérifier cela. Ici rien n’arrête le regard ... on plonge dans l'infiniment grand avec un sentiment de bien-être général.

 

 

Gous et zèbres

"Montre-moi où il pleut, je te dirai où je vais". C’est ainsi qu’on pourrait résumer la grande migration des gnous qui peuplent les immenses plaines du Serengeti. En mars-avril, les gnous quittent les vastes plaines du Sud pour entamer une marche sans fin à travers le parc national, classé « patrimoine mondial » par l’Unesco. Puis, 7 à 8 mois plus tard reviennent à leur point de départ .

Les gnous cherchent l’eau qui leur est indispensable et l’herbe verte (jeune et tendre) plus riche en protéines et plus facile à digérer.

 

  

Les groupes de plusieurs dizaines ou centaines de milliers d'individus évoluent dans le parc constituant au total le plus grand troupeau de mammifères du monde.

Dans leur recherche d’eau et d’herbe verte, les gnous se déplacent donc en troupeaux, certains pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilomètres de long. Ces troupeaux peuvent parcourir jusqu’à 80 km par jour. Au pas ou au galop, les gnous traversent la savane en ne perdant jamais leur instinct grégaire.

Les gnous sont suivis dans leur migration par des centaines de milliers de zèbres et d’antilopes.

Chacun y trouve son compte. Les gnous mangent une herbe tendre qui aura été dégagée par les zèbres broutant les herbes hautes plus dures grâce à leurs dents plus solides. Les gazelles arrivent ensuite pour profiter des jeunes pousses.

Les zèbres, bien malins, se servent des gnous pour trouver l'eau et en "bons copains" leur laissent la priorité pour traverser les fleuves se trouvant sur leur chemin. Ainsi, ce sont ces braves gnous qui servent de repas aux crocodiles. Sympa les mecs !

L’entraide de s’arrêtent pas là : le gnou sent mieux que le zèbre qui voit mieux que le gnou. Un compagnonnage idéal pour se protéger des lions.

Cette interconnexion ne se limite pas aux grands herbivores. En « tondant » la savane, les gnous préparent aussi le terrain de chasse du guépard qui préfère les antilopes et a besoin de grandes surfaces dégagées pour chasser.

Et aussi, les milliers de tonnes de bouses laissées en chemin par les gnous, zèbres et antilopes font le bonheur du bousier, ce scarabée qui roule sa petite boulette jusqu’à son nid pour y pondre son œuf. Il emporte au passage graines et fertilisant utiles à la régénération de la savane.

                        

En safari, sur la piste des gnous, on croise les éléphants, les lionnes aux aguets, les girafes mangeant de jeunes feuilles à la cime des arbres, les hyènes digérant dans des flaques d’eau.

  

En février/mars, c'est la pérode des naissances chez les gnous. Toutes les femelles ont leurs petits en même temps. Les plaines du Serengeti se transforment alors en une vaste maternité. Et à l'occasion de cet heureux évènement, les hyènes, chacals, vautours, marabouts et autres charognards, sont au rendez-vous, attendant bien patiemment de se régaler du ... placenta et oui, rien ne se perd dans la savane. Bien sûr, ils ne sont pas contre un p'tit gnous chétif au passage.

Mais la nature étant bien faite, les nouveaux-nés sont capables de courir aussi vite que leur mère très peu de temps après leur naissance.

                                 Cours petit gnou ...Cours ...

Amuse tes amis

Savez-vous ce que dit un gnou lorsqu'on lui rend visite ? Bienvenue chez gnous ...

Mdr  : )

Les autruches

Oiseau de grande taille, 1,90 m en moyenne pour les femelles, à 2,50 m pour les mâles avec un poids allant de 90 kg en moyenne pour les femelles à 150 kg pour les plus gros mâles, l'autruche est un oiseau incapable de voler. Son espérance de vie est d’environ 70 ans (40 ans en captivité). C'est ainsi l'oiseau terrestre le plus rapide. L'autruche est capable de courir à 40Km/h pendant 30min, et même atteindre une vitesse moyenne à plus de 70 km/h avec des pointes proches de 100 km/h sur de très courtes distances, si elle est menacée par un prédateur. Et si jamais elle est rattrapée par une lionne par exemple, elle se défendra en donnant des coups de pattes équivalent à 200 kg d'impact. Du coup l'autruche n'a pas de prédateur.

Mais à propos de l'autruche, vous êtes-vous déjà demandés d'ou viennent les expressions « Faire l'autruche » ou « Appliquer la politique de l’autruche »

La légende trouve différentes explications du fait que cet animal se tient souvent la tête près du sol :

• Pour échapper aux prédateurs, l'autruche se fige au sol, couchée, la tête au sol. Cette stratégie paraît dérisoire à l'homme qui est capable de la repérer facilement en suivant ses empruntes, contrairement aux animaux sensibles aux signaux audidifs et olfactifs.
• Simplement pour se nourrir ; elle passe une grande partie de la journée la tête au ras du sol, parfois entre les rochers pour chercher à manger.
• L'autruche pond ses œufs dans des trous qui font parfois jusqu'à 30 cm de profondeur dans les sols sableux. Lorsqu'elle retourne ses œufs, elle enlève les lézards et autres vermines du nid, sa tête disparaît dans un trou.
• Lorsqu’elle se trouve dans une tempête de sable, l’autruche met la tête à ras du sol pour se protéger. Les Africains, voyant la scène de loin, disaient que lorsque l’autruche met la tête près du sable c’est signe de tempête.

La métaphore est donc basée sur des observations réelles, mais une interprétation erronée.

Cette croyance a traversé les siècles car déjà, au Ier après Jésus Christ, Pline l'Ancien  disait : « Les autruches sont les animaux les plus stupides du monde. Elles croient se rendre invisibles en plongeant la tête dans le sable ». N'importe quoi !

Le rocher aux lions

Voici donc droit devant le répère du lion ...

 

 Et dans les herbes hautes, nous avons la chance de rencontrer Monsieur et Madame, en pleine parade nuptiale. Salut les amoureux ...

 

 

Fulgence, notre guide, nous explique qu'il est rare de trouver un lion et une lionne ensemble, juste tous les deux. Sauf au moment des amours.

Contrairement aux autres fauves, plutôt solitaires, les lions vivent dans des troupes, qui sont des unités sociales permanentes, composées de femelles de même famille et leurs petits et de mâles non apparentés. Il y a habituellement dans le groupe 1 à 7 mâles adultes et d'une à 18 femelles.

Les jeunes mâles restent environ 2 à 3 ans dans le groupe. Puis, ils sont ensuite chassés par le lion dominant. Les femelles par contre passent généralement toute leur vie dans le même groupe de naissance et s'y reproduisent. Ceci permet d'éviter la consanguinité.

Une fois les jeunes mâles chassés du groupe par leurs pères, ils deviennent nomades. Trés vite, ils se regroupent avec d'autres lions et ainsi forment une nouvelle troupe.

Ensemble, ils vont essayer de prendre la tête d'une groupe en évinçant les vieux mâles. De violentes luttes sont sanglantes ont alors lieu. Il n'est pas rare qu'elles s'achèvent pas la mort d'un des lions, vieux ou jeune.

Si les vieux mâles du groupe perdent la lutte, ils sont chassés et mènent ensuite une vie de solitaires.

Une fois les vieux lions évincés, les jeunes mâles tuent les petits de leurs prédécesseurs afin d'assuer leur propre descendance. Seuls les mâles au sommet de la hiérarchie peuvent se reproduire, car le dominant a pleine autorité sur son harem. Mais cette période ne dure en moyenne que 2 à 4 ans.

 

                         

  

                          

Nous sommes dans les coulisses du tournage du Roi Lion, j'entends déjà la musique du début du film : "Ingonyama bagithi baba / Sithi uhhmm ingonyama / Nants ingonyama bagithi baba / Sithi uhhmm ingonyama Ingonyama ..." Merveilleux ! Il faut absolument que je revois ce dessin-animé.

 

La lionne observe le lion, c'est elle qui décide à quel moment elle veut s'accoupler. Même si un mâle arrive au sommet de la hiérarchie, il ne peut se reproduire avec une femelle qu'avec son consentement. Et elle ne rigole pas la lionne, au besoin c'est coups de patte et grognements pour bien lui signifier que c'est pas l'moment.

  

                           Oh, le joli sourire ...

 

Je vous promets que c'est une des plus belles choses qu'il m'a été donné de voir jusqu'à présent. Imaginez-vous, à seulement quelques mètres de ces magnifiques bêtes. On peut le entendre grogner. C'est une expérience hors du commun.

Et puis, le Roi Lion en Tanzanie, c'est mieux qu'au cinéma ...

  

Avant de quitter les lions, voici un proverbe africain :

« Tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront à glorifier le chasseur. »

Point de vue sur le cratère du Ngorongoro 

Avec un décor comme celui-ci, comment ne pas résister à une petite séance photos. 

D'abord le paysage tout seul ....

  

... puis le même paysage mais avec nous en jean's . Ce n'était pas arrivé depuis notre installation à Djibouti. Ca fait un peu bizarre

 

 

                                                 

Aujourd'hui sur le cratère du Ngorongoro, et demain, dans le parc du cratère, tout en bas. Ce pays est formidale ! Et tous ces grands espaces, c'est étourdissant....

 

... et fatiguant. Marcel et moi nous sommes donc assoupies sur le chemin du retour.

  

L'hôtel 

Bienvenue au Ngorongoro Sopa Lodge ...

Ce qu'il y a de sympa aussi avec ce voyage, c'est que nous découvrons un nouvel hôtel tous les 2 jours, à chaque fois c'est toujours un plaisir de visiter un lieu différent du précédent, de dormir dans un nouveau lit , d'utiliser une nouvelle douche ... De parcourir les halls d'acceuil, les salons et les boutiques des hôtels. Et ils sont plus terribles les uns que les autres, j'en veux pour preuve les photos qui suivent :

 

                                                   

La chambre

 

 

                            

 Quelques photos du soleil qui se couche sur le cratère. C'est beau le soir aussi.

 

 

Il faisait vraiment froid ce soir-là, alors pour que notre lit soit bien chaud, le personnel de l'hôtel passait dans toutes les chambres pour mettre de petites bouillottes sous les draps. Quelle délicate intention de leur part.

Et je vous promets qu'elles nous ont bien servies pour nous réchauffer les pieds. 

A suivre ...